Le Réseau africain de la liberté d’expression (AFEX) se félicite de la libération sous caution des journalistes Amir Aman Kiyaro et Thomas Enigda, et appelle les autorités éthiopiennes à abandonner toutes les accusations portées contre eux.
Amir Aman Kiyaro et Thomas Enigda, de l’Associated Press, ont été arrêtés le 28 novembre 2021 par les forces de sécurité éthiopiennes sous des accusations de terrorisme.
Les journalistes ont été détenus en vertu de la loi éthiopienne sur la lutte contre le terrorisme d’août 2009. Les forces de sécurité ont prétendu que les journalistes faisaient la promotion d’un groupe terroriste. C’est le motif de leur arrestation et de leur détention illégale.
Selon cette loi antiterroriste éthiopienne, si les journalistes sont reconnus coupables, ils risquent jusqu’à 15 ans de prison.
À la suite d’un recourt en justice par l’avocat des journalistes, un tribunal a accordé à Kiyaro et Enigda une libération sous caution le 29 mars 2022. Mais le sort du journaliste Negera, n’est pas clair.
AFEX condamne l’arrestation et la détention illégale des journalistes, ainsi que toutes les tentatives de museler et d’intimider les journalistes en Éthiopie.
Bien qu’Amir Aman Kiyaro et Thomas Enigda aient été libérés sous caution, ils risquent toujours de subir d’autres persécutions judiciaires si le Procureur décide de porter des accusations contre eux. AFEX appelle donc les autorités à abandonner toutes les charges contre les journalistes, à mettre fin à la détention illégale et arbitraire, et à permettre aux journalistes de faire leur travail sans crainte ni menace.
AFEX exhorte également les autorités à abroger la loi antiterroriste, en vertu de laquelle au moins trois journalistes, Tamerat Negera, Dessu Dulla et le reporter de l’ONN, Bikila Amenu, ont été détenus.